C’est par l’intérieur que nous périrons

C’est par l’intérieur que nous périrons

Je suis fatigué ….
Je reviens des journées du etourisme à Pau. Un des grands rdv annuel des institutionnels.

Le pro booking déroule ses arguments, tout le monde applaudit

Alain Larouche y a eu un grand moment d’expression pour vanter les mérites du partenariat entre son canton (office de tourisme) et booking.com. Il n’y avait aucune contre mesure, il a pratiquement dit aux 800 personnes (tous des OT, CDT, CRT, etc.) de mettre booking sur leur site et d’abandonner la commercialisation. Ils ont tous pratiquement applaudis à la fin de son speech. Sentant le truc venir, j’avais été voir l’organisateur (Ludovic Dublanchet) pour lui demander de participer, ils m’ont simplement fait passer un micro pour une question. J’ai live tweeté pendant son interlocution pour contre argumenter. Malheureusement, la plupart des institutionnels baissent les bras et sont prêts à signer chez booking (New York City vient de le faire, Rio de Janeiro la déjà fait, etc…). Je viens de recevoir un message d’une grosse commune Bretonne qui m’explique pourquoi ils sont en train de contacter booking pour cela. J’ai parlé après avec Alain, il a ses raisons, que je comprends et respecte, mais sa décision me semble quand même être un aveu d’impuissance et une solution de facilité. Alain dit cependant qu’il attend de voir et que si cela se trouve il aura viré booking dans 3 mois (et bien alors pourquoi recommande tu la solution devant 800 influenceurs ? ? )

On va se prendre une déferlante dans la gueule

J’ai bien peur qu’une énorme vague ne déferle dans ce sens. Que notre objectif ne va pas être d’éduquer les hôteliers pour éduquer la clientèle, mais de devoir travailler sur nos partenaires, nos amis, nos alliés, nos voisins, nos élus ….. les institutionnels.

Quelle trahison, quel cout de couteau dans le dos vont-ils nous mettre si ils décident tous de confier la commercialisation à un tiers. Aller donc ensuite expliquer au client, à l’hôtelier, les méfaits de ces circuits de distributions.

 

Faut dire qu’on à tous merdé

Je peux presque les comprendre, ils ont dépensé des budgets colossaux pour essayer de faire de la resa en ligne, nous autres, hôteliers, on n’a pas été à la hauteur à ce moment, en leur donnant nos fonds de stocks a des prix élevés (argument d’Alain). Ils ont dépensé du temps, de l’argent, de la sueur… pour rien. Ils baissent les bras, sont fatigués et voient cette solution qui leur coute rien, qui apporte du client, qui fait rayonner la destination et qui en plus fait gagner de l’argent avec l’affiliation. C’est, à leurs yeux, une solution miracle, mais attention, la solution miracle n’existe pas !

Booking sur le site de l’OT, est ce la bonne solution ?

  • En imposant booking, ils vont forcer les derniers établissements « libres » à signer chez eux.
  • En installant booking, c’est booking qui va récupérer les données du client (nom, mail, date séjour, etc.).
  • Ensuite booking va leur demander de remplir des fiches à propos de la destination, mais pour leur bien, c’est pour mieux la vendre. Booking veut ce qu’il n’a pas, c’est-à-dire le contenu, la connaissance du territoire, le client, ce que nos institutionnels ont.
  • Et une fois que tous les territoires seront sur booking, ils feront quoi ? Booking leur demandera alors plus de commission pour être mis en avant (ce qu’ils font avec les hôtels), la fameuse tête de gondole dans la grande distribution.
  • Est-ce que booking pourra les tenir pour responsable d’un séjour malheureux parce que le client a réservé sur leur site, ils n’ont aucune idée de la pression que booking peut mettre et met à certains. Et le jour où l’hébergeur n’aura pas mis de disponibilité, est ce que booking appellera l’OT pour leur demander de téléphoner à tous les hébergeurs pour exiger de la dispo ?
  • Quid de la norme AFNOR sur l’e-réputation, sur booking, un hébergeur n’a même pas le droit de réponse

Vous pouvez pas nous faire ce coup là !

Booking n’apporte aucune valeur ajoutée (si ce n’est un petit peu au client final, ce qui est déjà énorme). Booking c’est 30% de marge brute, je ne connais aucune entreprise qui fasse autant de marge (en étant un minimum honnête), booking, c’est 5 milliard $ de trésorerie. Ce n’est qu’un intermédiaire qui a réussi à s’imposer avec des méthodes et techniques peu recommandables. Je vous encourage à lire le contrat booking disponible ci-dessous.

S’il vous plait, institutionnels, ne faites pas cela, réfléchissez bien, organisons débats, réunions, groupes de travail pour trouver un terrain d’entente.

Vous ne pouvez pas imposer aux hébergeurs des choix stratégiques qui vont impacter autant leur exploitation, et en plus, encaisser la petite commission que booking vous rétrocédera, non, pas vous !


Ressources

Alain Larouche
Booking n’est pas votre ami
Contrat Booking => lisez le, si si je vous jure, c’est le vrai !
Avez-vous déjà dormis dans un hôtel Expédia ?
Pourquoi Fairbooking ne peut pas réussir seul ?
Scoop.it de la bataille médiatique

Et Google Hotel Finder alors ?

Mise à jour du 30 septembre: ca me fait cogiter beaucoup cette histoire là, tellement que j’en rêve la nuit ! Et en me levant ce matin, je me suis dit que la solution était plutôt de mettre Google Hotel Finder, alors certes, Google est un autre ogre du net, mais au moins dans GHF, il y a plusieurs distributeurs et l’hôtelier qui veut rester indépendant dans sa commercialisation à la possibilité de le faire. L’OT met alors en place un système performant et convivial pour sa destination et ses acteurs socio-pro. Qu’en pensent les pro de la distribution ?
Mise à jour du 1er octobre, j’ai changé la photo à la une de cet article, c’était le logo des #Et9 et ils n’ont pas grand chose a voir avec cette problématique de distribution, c’est juste là bas que j’ai pris conscience d’une certaine situation.

Quelle belle croissance ! (PriceLine est la maison mère de Booking)

Alain, Ludo, Jean-Luc, Pierre, Mathieu et tous les autres, qu’en pensez-vous ? réagissez dans les commentaires ! Dites aux hôteliers (lecteurs de ce blog) le pourquoi du comment et, surtout, comment vous en êtes, institutionnels, arrivés là ! Il y a là des enjeux énormes pour la collectivité locale. L’installation des grandes surfaces en périphérie à tué nos centres villes, voulons nous tuer les petits distributeurs/prescripteurs (dont les OT) en laissant les gros distributeurs prendre le pouvoir (et voilaaa… c’est reparti vous vous dites, en fait je voulais rajouter une ligne sur le fait qu’il n’y avait rien de personnel les gars et que j’ai toujours autant de plaisir à vous lire et débattre avec vous, hein !)

 

29 Comments

  1. 30 septembre 2013 at 9 h 54 min

    Très sympa ton article. Quel coup de gueule !
    Mais cela semble effectivement dramatique...
    J'ai copié le lien à mon OT.
    J'ai eu une discussion passionnée de 3 heures il y a quelques jours avec un visiteur Hollandais, au bord de la piscine.
    Nous évoquions Booking, il me poussait dans mes retranchements sur la justification de notre relation amour/haine.

    Au bout du compte, j'en suis arrivé aux conclusions suivantes :

    Amour
    - Booking est un super site,
    - Interface très efficace, facile à utiliser, ... une app bien foutue aussi,
    - c'est un site fabuleux pour les voyageurs,
    - c'est aussi une plate-forme super pour les hôteliers,
    - Booking apporte une fabuleuse valeur ajoutée aux voyageurs et hôteliers, si, si.
    Dans un monde idéal, c'est ce qu'il fallait. (Sommes nous dans un monde idéal ?)

    Haine
    - le coût de Booking est élevé,
    - son attitude et certaines méthodes sont irrespectueuses. Ils profitent de l'innocence du "peuple" propriétaires et visiteurs.

    Or, le coût de Booking n'est pas si élevé par rapport aux 30% que demande Apple pour les Apps et les musiques. Idem par rapport à la marge que prends Microsoft sur Office et Windows. Un petit commerçant prends une marge de 2, le marché est libre,...
    Que sont les maigres 5 Milliards de trésorerie de Booking par rapport aux 140 Milliards d'Apple, conquis en quelques années pendant qu'une partie du monde est exploitée.
    Quant à son attitude, je crois qu'elle ressemble beaucoup à celle du monde qui l'entoure, à son environnement concurrentiel et, s'ils s'en sortent bien, c'est parce qu'ils sont d'excellents businessmen (Google est aussi absolument honteux).
    S'ils ne procèdent pas ainsi, ils vont se faire bouffer car les concurrents le feront. Ont t'il le choix ?

    Si Booking était plus respectueux et demandait moins de 10% de commission, y aurait t'il à critiquer ? Peut-être même les encouragerais-tu à contacter les OT..., c'est une excellente idée.

    Je crois donc que le problème de fond n'est pas tant Booking que l'environnement économique, législatif, politique qui les et nous entoure. Quelques grosses sociétés prennent peu à peu le pouvoir, imposent leur loi. Booking est l'une d'elles. Le système législatif est dans les choux. On va se faire bouffer. C'est le Far West à nouveau. Nous sommes un banc de sardines entourés de requins affamés.

    Cela ne veut pas dire qu'il faille baisser les bras.
    De mon côté :
    - site web responsive en préparation,
    - membre Fairbooking
    - proposé aux hôtels du coin de voir s'il n'y aurait pas qq chose à faire (pas de réponse!)
    - beaucoup d'autres petites actions pour tenter de contrôler la situation et éviter qu'ils ne nous contrôlent.
    Mais quand on voit le comportement de certains hôteliers, on se dit qu'il y a de l'éducation à faire. Récemment, le DG d'un groupe de 3 hôtels Néerlandais a réservé 2 chambres chez nous... par Booking ! Il voit pourtant leur factures passer !

  2. 30 septembre 2013 at 11 h 11 min

    Google Hotel Finder ? Quelle différence avec Booking ? Pourquoi pas TripAdvisor, aussi... Le mode de commercialisation est différent, mais l'objectif est le même, s'interposer entre le consommateur et l'hébergement et monétiser au max. Ils y arrivent peu à peu.

  3. Claude
    30 septembre 2013 at 11 h 28 min

    Consternant !!! Les DMO ont un manque de compréhension des modèles économiques et des stratégies de développement des acteurs de l'industrie ... On a l'impression que rien ne change depuis le temps de WorldRes ...

  4. Pierre de Touristic
    30 septembre 2013 at 16 h 35 min

    Salut Thomas,
    je réagis comme souhaité, mais uniquement sur deux points :) , Touristic est bien une société et non un institutionnel, je te le confirme :) et je partage mille fois ton idée pour GHF, tellement partagée que Touristic a engagé des discussions depuis un moment avec plusieurs contacts, mais je peux malheureusement m'avancer en disant que pour l'instant, pas de module EMBEDDED marque blanche/grise prévue... Nous avons pu évoquer directement l'idée pour des clients en contact direct avec GG. Dommage, ca serait vraiment une solution intéressante. Pour le reste, le débat est bien trop extrémiste pour moi, je te prends l'exemple d'un club hotelier avec qui j'ai échangé ce jour qui a 5 ou 6 profils d'hôteliers différents devant lui face à BK... le débat m'intéresse fortement, mais j'aimerais surtout trouver des solutions d'être tout simplement meilleur que BK en se focalisant pour moi sur deux points : la pédagogie (mais sincèrement j'y crois pas du tout, peux tu me dire combien de propriétaires d'iphone s'émeuvent devant le grand mechant Apple et Foxconn qui exploitent les gens pour que leur jolie pomme s'affiche dans votre main) ... et l'autre point, c'est la disruption, oui oui terme anglais mais qui symbolise pour moi le moment où vous pourrez créer tellement de valeur ajoutée à utiliser directement vos services que Booking passera pour un ringard... La solution pour moi est dans l'investissement au dela du lobbying nécessaire pour faire émerger cette gronde, l'investissement massif dans des solutions qui repondent simplement à l'utilisateur, le client, celui qui ouvre une appli simplement, celui qui est pris en charge dans une relation client continue, celui qui veut RESERVER en ligne, désolé de citer un adhérent fairbooking mais il faut bien un exemple pour montrer que le travail est à mener à ce niveau là : un hotel adhérent (allez je ne le cite pas) qui propose un outil révolutionnaire sur son site pour faire la nique à BK, un formulaire de demande de dispo !!!!! avec cerise sur le gâteau un superbe bouton bien gros Tripadvisor en dessous, que fait mon touriste "neuneu-feignant-bigleux" (notion tres personnelle qui aide Touristic à définir des stratégies positives, pédagogues, ergonomiques et user friendly... enfin on essaie :) ... Ce gentil touriste va cliquer sur ce gros bouton et là, il arrive au paradis de l'enfer, il a juste le choix entre BK, Venere, Expedia... bref cet exemple me dit qu'il faut vraiment accompagner ces professionnels hoteliers pour leur apporter des services clients numériques qui sont au coeur de la DISRUPTION dans les services... créer l'étonnement, la rassurance, la mobilité, le continuum relationnel... voilà où est pour moi la réflexion (et non le débat, je n'ai jamais su débattre, je préfère trouver des solutions pour progresser, trop naif que je suis :) ...

    Bref, ton article a le mérite d’interpeller, comme Claude Benard aujourd'hui dans Tendancehotellerie.fr , belle coordination :) , la solution est peut être fairbooking si vous le dites, pour moi la solution est surtout de prouver qu'on peut proposer bien plus de services hyperpersonnalisés et des relations en instantanéité, mais bon, là, je déborde du cadre, je vais garder ca dans un premier temps pour ces clients qui nous paient pour le mettre en application :)

    Au plaisir de continuer l'échange, mais les tendances radicales qui se dessinent me semblent aussi prendre des raccourcis trop sévères... mais comme je te le disais, je ne suis pas un expert du débat.

    La bonne journée à toi, au plaisir de se croiser.

    1. 30 septembre 2013 at 23 h 30 min

      Merci Pierre de ta réponse.

      En fait j’ai écrit cet article suite à un message privé d’un OT qui m’annonçait leur volonté de mettre ce fameux booking, ça m’a énervé sur le coup, peut-être l’ai-je pris comme de la provoc. Mais, comme souvent, j’ai modéré mon propos et tenté d’être le plus clair et le plus mesuré possible. La parution simultanée sur tendanceHotellerie n’est que coïncidence, l’article de Guilain (je n’ai pas trouvé celui de Claude Bernard) devant faire echo à l’actualité de NYC. Guilain, et c’est son style, est plus incisif et mordant dans ses propos, j’essaye toujours d’être consensuel.

      Moi non plus je ne suis pas expert sur la question, je ne suis qu’un ancien hôtelier qui a été administrateur de son OT à l’époque. On cherchait à installer ReservIt sur le site de l’OT. En ayant eu cette démarche vis-à-vis de GHF, tu as été plus loin que moi, mais c’est normal, mes clients me demandent pas de mettre GHF sur leur site ; )

      Je suis comme toi, je ne veux surtout pas faire dans l’extrémiste, même si j’aborde souvent ces notions des OTAs, mon blog est plein d’articles sur plein de sujets, seulement quelques-uns sont à charge contre booking (j’ai même écrit à la gloire du webmarketing booking). Malheureusement (si je puis dire) vous me connaissez par un article a charge publié sur etourisme, ca aide pas ;)

      Mon métier est d’exploiter les leviers webmarketing hôtelier pour mieux vendre, la distri en est un, mais il y a aussi la e-reputation, les réseaux sociaux, la visibilité, la performance du site, l’accueil téléphonique (si si). Bref, ne m’enfermez pas dans un rôle d’extrémiste radical lançant une Fatwa et un Djihad contre Booking (c’est malin, avec ces mots clefs mon message a été filtré par echelon, nsa et fbi réunis !)

      Je suis comme toi, je remarque quotidiennement des aberrations, des hôtels moins cher sur expedia (pour changer) que sur leur site, des hôtels sans moteur de réservation, des hôtels qui envoient vers TA sans autre alternative, des hôtels adhérents Fairbooking et qui jouent pas le jeu, etc. Et c’est là que nous intervenons (toi dans le tourisme, moi dans l’hôtellerie), pour aider ces âmes en peine à améliorer leur présence web, leur stratégie, etc. Le tout dans la joyeuse cacophonie des acteurs. Voir un hôtelier se comporter comme cela m’attriste tout autant que de voir un OT mettre un distri plutôt qu’une techno sur son site.

      Le débat est passionnant, mais comme toi, il commence à me fatiguer (c’est d’ailleurs par ces mots que je commence mon article), j’ai peur de la radicalisation qui n’a jamais rien donné de bon. Je rêve d’organiser les Assises de la Distribution Touristique, avec, autour de la table, les socio-pro, les OT, les institutionnels, les fournisseurs de techno, les distributeurs et …. Les clients bien sûr

      Et comme le dit si bien Ludovic dans son commentaire sur TendanceHotellerie, il n’y a rien de noir ou blanc, rien de binaire …. Ce n’est qu’une recette de cuisine (là c’est moi qui ajoute ca ;)

      Bonne continuation à tous et si j’ai blessé quelqu’un dans cet article, qu’il m’excuse, ce n’était pas le but ….

  5. 1 octobre 2013 at 7 h 34 min

    [...] le sujet vous intéresse, et pour un point de vue différent, je vous recommande aussi : C’est par l’intérieur que nous périrons de même que La démission des institutionnels devant [...]

  6. Patricia
    1 octobre 2013 at 9 h 08 min

    @ Pierre :
    Si tous les naifs étaient comme vous , le débat avancerait , et on progresserait!
    Je répondais à vos questions à TN 1 , en disant que l'humain était une solution. Et cela rejoint votre qualificatif d'hyperpersonnalisé .
    Une cliente a recemment posté un avis sur un site autre que TA, en nous félicitant de l'avoir reconnue, comme étant une cliente habituée. Bk ne peut pas faire ça, oui aucun doute qu'il peut reconaitre un nom, une adresse mail, ect, mais pas avec notre sourire, et regard.
    Je dois être encore plus naive que vous car , j'ose croire que certains commencent à s'interroger sur le côté fair ou unfair des OTA, et le côté geste eco citoyen de la relation directe. Des clients nous ont amenés le Canard Enchainé à la réception, lorsque l'article ( du 07 Août je crois) , est sorti .
    Ok, trop peu sont concernés par ces problèmes qu'il s'agisse de ceux des hôteliers ou d'autres domaines. Mais la vraie chance que nous avons est que ceux qui ont compris, eux sont des ambassadeurs. Après avoir largement évoqué le sujet avec deux de couples habitués (qui vienent toujours en direct), chiffres de TH à l'appui, ceux ci m'ont informée lors d'un séjour suivant qu'à chaque fois que l'occasion se présentait , ils disaient à leurs amis de réserver en direct, après éventuellement avoir consulté les dispo sur Bk.
    Comme quoi, quand on trouve les bons arguments, on convaint, et ça fait spirale.

    Reste à savoir si les OT souhaitent croirent en leurs capacités à bien faire, à savoir faire, et s'ils choisissent d'aider les hôteliers, ou s'ils préfèrent jeter l'éponge et les enfoncer.

  7. Ludovic Dublanchet
    2 octobre 2013 at 8 h 33 min

    Bonjour Thomas,
    Bon, je me suis emmêlé les pinceaux depuis ma retraite berlinoise d'après #ET9 et ai cru que c'était toi qui avait écrit dans Tendance Hôtellerie, sans reconnaître effectivement le ton incisif de Guilain ;-). Plus naïf que Pierre, je pense que l'on peut éduquer les masses à l'écoute pour certaines (Cf. tri sélectif, huile de palme, ...) mais avec beaucoup de moyens, et qu'en parallèle, les hôteliers doivent produire un sacré boulot pour ne plus décourager le client qui appelle en direct en se voit proposer un tarif supérieur. La parité tarifaire est pour la plupart un faux problème me semble-t-il...

    Comme tu le relèves, l'institutionnel a fait de gris investissements, en pure perte, parfois par manque d'efficacité, parfois de compétences, souvent par manque d'implication des socioprofessionnels. Comment expliquer qu'une centrale plutôt bien foutue, dynamique, efficace et avec une belle visibilité comme Val Thorens ait du mal à obtenir les dispos de certains pros en pratiquant une commission de 8%, alors qu'ils sont à fond sur les calendriers des OTA ? Guilain parle de NYC, mais qui détient le pouvoir à l'Office si ce n'est les hôteliers (modèle de financement clairement différent des nôtres) ?

    Des discussions s'imposent entre acteurs qui ont du mal à échanger, parler de coups de couteaux dans le dos ou reprendre les poncifs public/privé ne va clairement pas dans le bon sens de mon point de vue...
    L'objectif n'étant pas d'éradiquer les uns ou les autres, mais de permettre à différents canaux d'exister au bénéfice de tous, clients, hôteliers, destinations, OTA...

    1. 2 octobre 2013 at 9 h 15 min

      Ludovic
      Je dois être le plus naif de tous car je suis convaincu par le pouvoir de l’éducation. Tu soulignes la modification de comportement, il y a aussi la volonté d'acheter étique, le consommer Français, le circuit court, etc... Et vous le savez tous que je crois en ce pouvoir de l'éducation. Je suis sans cesse sur les routes pour cela, soit en conférence, soit en formation. Je développer cela dans le journal de l'Hôtellerie-Restauration, sur mon blog, bref je pense donner beaucoup dans ce domaine (éducation). C'est surement pour cela que j'ai sur-réagi, comment puis je éduquer mes hôteliers si les partenaires de toujours ont le comportement inverse ? (dur dur)

      Comme je le disais dans ma réponse ci dessus, pourquoi ne pas profiter de TN2 (ou autre) pour organiser les "Assises de la distributions" avec tous les acteurs (socio pro, institutionnels, presta, distri, politiques et clients) pour déboucher sur un cahier des bonnes pratiques, des attentes, des engagements, des besoins, des partenariats... une sorte de livre blanc ! (j'suis encore trop naif ?)

      A bientôt en tout cas et Bravo et merci pour l'organisation des #ET9 !

  8. Benoit Lebreton
    2 octobre 2013 at 15 h 48 min

    BonjourThomas, "la volonté d'acheter étique, le consommer Français, le circuit court " Autant j'en suis convaincu pour l'acte d'achat chez le primeur du coin, le producteur en direct... ...autant je le suis moins pour l'hôtellerie. Ce n'est pas la volonté d'acheter étique que privilégie le client dans l'hôtellerie mais le circuit simple et vous le défendez tous les jours... loin de moi la prétention de détenir la clé du problème mais client que je suis et commerçant que j'étais me laisse à penser que le site web d'un hôtel doit se transformer en une véritable machine de guerre de vente. Il est certes plus facile de faire un chèque de 150€ et attendre les résas en direct ou de se lamenter auprès des OT parce qu'elles nouent un partenariat avec Booking... Aux hôteliers de se prendre par la main, de se faire conseiller les bonnes méthodes et les bons outils pour faire simple et efficace, en ne comptant d'abord que sur soi et pas sur les autres. très bonne fin de journée

  9. Guillaume
    2 octobre 2013 at 17 h 37 min

    Merci pour cet excellent article auquel je ne peux m’empêcher d’ajouter mon grain de sel.
    Je vais tenter d'éviter les digressions, le corps du sujet étant la distribution hôtelière chez les institutionnels. Il est triste en effet que les OT choisissent de revendre les hôtels de leurs zones respectives sur Booking.com ou autre IDS. Cependant, le problème est plus profond que cela. Un OT vend sa région, en y incluant les hôtels, mais les hôtels jouent-ils le jeu ? L’hôtel n’est-il qu’un pourvoyeur de lit pour visiteurs ou va-t-il à son tour essayer de vendre sa région pour le plus grand bien de sa communauté. La triste vérité est que l’hôtel, en général mais il y a des exceptions, va se vendre lui, uniquement, en faisant l’impasse sur ce qui l’entoure. Je ne dis pas que le rôle premier de l’hôtel est de faire le travail de l’OT, mais en communiquant sur les atouts de sa région, l’hôtel pourrait ainsi bénéficier d’une visibilité accrue auprès des clients potentiels de sa région.

    Bien, maintenant que cela est établi (enfin établi, c’est vite dis, c’est moi qui l’établis ), quand est-il des OT. Faire un listing des hôtels de sa région et y ajouter le site web propre de l’hôtel est à priori chose aisée. Seulement voilà, certains hôtels (gîtes, chambres d’hôtes, auberges) n’ont tout bonnement pas de site web, ou alors une pauvre page hébergée par La Poste (sic) incitant à fuir vers d’autres destinations. Comment dès lors proposé une information adécuate aux visiteurs potentiels. Car c’est cela le but de l’OT, proposer une information correcte sur sa région, et en ce sens, Booking.com rempli parfaitement les pré-requis de l’OT.

    Alors certes, l’OT pourrait afficher un moteur de réservation indépendant (type Availpro ou autres Travelclick), mais cela a un coût, alors que la solution Booking.com rapporte (des cacahuètes peut-être mais ça rempli plus que le vent). Enfin j’arrive à la « solution » barcelonaise (je suis basé à Barcelone). Ici, l’association des hôteliers de la ville, regroupant la majorité des hôtels de la ville (moyennant une fee annuelle raisonnable) pourvoie, en plus des formations continues sur les nouvelles techniques de vente, distribution, marketing, etc. à ses membres, une page web dont le nom de domaine est le suivant : www.barcelonahotels.com http://www.barcelonahotels.fr/index.html incluant un moteur de réservation propre (développé par Idiso), moyennant une commission (là-aussi raisonnable). Et je pense, que cette solution est l’une des meilleures pour l’instant. On ne peut pas demander à la mairie ou à l’Etat de vendre notre établissement. Aux hôteliers de s’organiser pour se vendre. On ne peut blâmer un tiers (bien qu’organisme publique) de faciliter SON travail et par la même l’information fournie à SES visiteurs (et non les visiteurs de sites webs d’hôtels).

    Si les hôteliers avaient correctement leur boulot depuis la fin des années 90, sans doute n’en serions-nous pas là. Mais voilà le monde bouge et beaucoup (trop) d’hôtels préfèrent la facilité à l’évolution et râlent après la bataille (qu’ils n’ont pas voulu livrer) parce qu’ils sont perdants, en appelant à les Pouvoirs Publiques à la rescousse.

    1. 2 octobre 2013 at 20 h 07 min

      Merci Guillaume pour cet éclairage et exemple concret venant de l'étranger, on va tous aller se pencher sur ce barcelonahotels.fr je pense....

      J'en reviens ... c'est beau, c'est propre, c'est clair, ca a l'air performant, bref, je suis dégouté de ce que vous (les hôteliers) avez réussi à faire, BRAVO à vous, nous autres les Français avons des leçons à prendre de cette association d'hôteliers

      J'adore le moteur de réservation sur la page d'accueil qu'est une copie conforme de celui de booking

      Savez-vous si c'est un cas "isolé" ou si d'autres vielles espagnoles ont réalisé la même chose ?

      1. 2 octobre 2013 at 22 h 00 min

        On se sent effectivement sur un terrain connu... La typo du logo est proche aussi.
        Cela a l'air bien fait, mais en restant si local et en étant peu visible dans Google, est-ce que cela peut aller loin ?

      2. Guillaume
        3 octobre 2013 at 10 h 32 min

        Merci à toi Thomas. Le cas de Barcelone reste une exception en Espagne malheureusement. En recherchant l'équivalent sur Madrid (http://www.mirahoteles.com/recursos-hoteles/asociacion-empresarial-hotelera-madrid.html), il s’agit d'un listing peu avenant et pour Valence, c'est encore pire (http://www.cvhoteles.com/), un pauvre site web plutôt horrible et intégrant le moteur de réservation de Booking.com (encore eux!). Je précise qu'il s'agit d'association d'hôteliers, tant pour Barcelone que pour Madrid et Valence, donc aucun Pouvoir Publique là-dedans.

        En ce qui concerne le site de l'OT de Barcelone, on y trouve également un "petit" moteur de réservation (développer en interne) avec une vue à 2 mois uniquement: http://www.barcelonaturisme.com/
        Enfin pour terminer, je pense important de préciser que la structure étatique de l'Espagne est totalement différente de celle de la France, en effet il s'agit d'un Etat quasi fédéral, très décentralisé; de fait chaque région autonome a bien plus de pouvoir décisionnel sur son économie propre et les syndicats sont subdivisés en autant de régions autonomes, ce qui veut dire que l'on aura pas la même convention collective en Catalogne qu'à Madrid et que de ce fait, les négociations sont plus simples, plus efficaces et plus adaptées à chaque région. La Catalogne offre plus de possibilités que Madrid ou la Galicie (business travel, plages, ski, etc.), il est donc plus judicieux pour tous que les négociations, tant sur les conditions de travail que sur les conditions de vente, soient menées localement. J'insiste sur ce point, car il est, je pense, très important. Les hôteliers de Toulouse ne seront jamais entièrement d'accord avec les hôteliers de Paris, pour des raisons évidentes. Cet état des choses a permis à chaque région/ville de se développer correctement selon ses besoins. Et dans une ville comme Barcelone comptant plus d'hôtels que Toulouse et Strasbourg réunis, une association d'hôteliers prend tout son sens, alors que dans une ville moyenne comme, par exemple, Clermont-Ferrand, le petit nombre d'hôtels diminuerait d'autant le pouvoir de ladite association. A voir si quelque chose au niveau départemental ou régional est alors possible.
        Merci Thomas pour la mise en page :) (NDR: pas d'quoi !)

    2. Benoit Lebreton
      3 octobre 2013 at 8 h 09 min

      C top, toutes les infos sur les hôtels et sur la ville.
      Nous qui souhaitions aller à Barcelone...je vais tester et, pour une fois, aller jusqu'au bout d'une résa en direct, enfin peut être...

      2 petites remarques (parce qu'il le vaut bien, votre site)
      1/ on na pas accès au site web de l'hôtel, c'est dommage,
      2/ que ça plaise ou non aux hôteliers, les notes et avis sont indispensables. vous passez par un agrégateur, tant mieux.
      Dans les critères de sélection, on peut choisir les hôtels les mieux notés, parfait.
      Mais quel intérêt de proposer aux clients "les pires notés"? cela n'a, à mon sens, aucune pertinence,si ce n'est de contrarier les hôtels qui adhèrent à votre association.
      Des démarches similaires sont en conception en ce moment en France.

      Vous montrez la voie, merci!

      1. 3 octobre 2013 at 8 h 55 min

        Très juste, la fonction "pire note" n'est pas nécessaire

        Benoit, j'attends avec impatience une demo de votre futur moteur de reservation, depuis que l'on en a parlé à Deauville ! A vous de montrez la voie en France !

        1. Benoit Lebreton
          3 octobre 2013 at 9 h 29 min

          Bonjour Thomas,
          bientôt...bientôt...
          les rencontres, échanges avec des pros (dont vous faites parti), institutionnels, investisseurs etc...font évoluer notre système, dans le bon sens, normalement...
          je vous tiens informé, merci!

          1. 20 octobre 2013 at 20 h 54 min

            Bonsoir Benoit Je suis en charge d'une mini OTA régionale très "Hotel Friendly" avec des résultats intéressants cette année, une bonne écoute des hôteliers locaux, des OT, des institutions et des transporteurs. Un moteur de resa "made in Corsica", connectable avec les gros channel manager et des solutions de gestion en Webplanning qui s'améliorent très régulièrement ( outil de gestion des chambres, prix, promo ( pas d'obligation de parité chez nous...) , yield managment, multi tarif,etc..) Je serai ravi d'échanger avec vous, même si nous ne sommes pas forcément sur les mêmes optiques...

    3. 20 octobre 2013 at 20 h 48 min

      Bonsoir Guillaume je suis ravi d'avoir découvert l'exemple de Barcelona qui reprend parfaitement ce que nous sommes en train de faire ici en Corse....du moins ce que nous essayons. Mais je vais faire une réponse à cet article plus loin. Toujours est-il que l'exemple de Barcelona est frappant avec son code graphique identique à Booking.com et sa reprise de tous les standards des OTA...c'est joliment fait avec une version FR etc... Mais c'est introuvable dans Google. Et tous les efforts faits par des "petites" centrales ou regroupements etc affronteront tous de plus en plus ce point : il faut un budget colossale en SEM/SEO pour lutter. Alors comment avoir ce budget ? Ben...des commissions pardi ! Et si celle demandées aujourd'hui par ce site sont encore raisonnables, qu'elles servent aussi a payer les humains qui animent ce site, il y aura aussi forcément toujours un hôtel ou un groupement pour regretter cette position. Autre soucis, la frilosité des hôtels n'ayant pas de PMS et se disant "encore un nouveau planning à gérer...pff ils font peu de ventes, donc je donne peu de chambres, car avec booking c'est sur d'être vendu..." Toujours les mêmes soucis donc.... Toutefois, je crois vraiment beaucoup a cette solution de petite OTA de niche, plus réactives sur le territoire, plus proche du terrain, et capable de capter des marchés de niches, avec des marges inférieurs, mais il faut aussi que les hôteliers les acceptent avant de les aider a être le poil a gratter dans les rouages de Booking. Je m"égare mais encore merci pour cet exemple Barcelonais, tout a fait comparable à notre travail local. -

  10. 2 octobre 2013 at 23 h 29 min

    Bon, j’arrive un peu après la bataille… mais puisque que tu me sollicites pour avoir mon avis Thomas, je le donne ! A moins qu’il s’agisse d’un autre Mathieu, il y en a des tas, c’est pénible ;-)

    D’abord, merci pour cet article qui permet d’ouvrir le débat sur la pertinence du recours à Booking pour vendre l’offre hôtelière d’une destination… débat qui passionne à en mesurer la longueur et la qualité des commentaires !

    Personnellement, je partage assez ton avis Thomas et en même temps, je comprends aussi qu’un acteur institutionnel trouve le concept séduisant : « intégrer sur son un moteur de réservation hôtelier efficace sans aucun frais et qui en plus rapporte de l’argent… ils ont des arguments ! ». Certes, mais dans ce cas de figure, l’institutionnel abonne toute prérogative d’intérêt général et de développement économique de son territoire, il agit un peu comme un site de contenu qui cherche à monétiser son audience… et je crois que c’est assez dangereux car cela nuit à son image et à sa crédibilité (« crédibilité » point fort des sites institutionnels dans la plupart des enquêtes !).

    Après dire que c’est la faute des hôteliers, que si ils avaient été réactifs et avaient joué le jeu des dispositifs institutionnels on en serait pas là… je n’aime pas trop cet argument même s’il y a une part de vérité, c’est indéniable. Mon côté pragmatique, dirait plutôt que si les dispositifs institutionnels de commercialisation ne fonctionnent pas dans l’hôtellerie, la faute revient avant tout à l’institutionnel. Il y a des modèles qui fonctionnent pour les meublés, on ne pas dire que ce soit la filière la plus « professionnelle » du tourisme…

    Personnellement, je pense qu’il y a d’autres modèles « accessibles » qui permettent aux acteurs institutionnels de vendre l’offre hôtelière de leur destination sans se fourvoyer :
    - L’agrégation des disponibilités et tarifs dans le système d’information, en « sourçant » directement dans les moteurs de réservation utilisés par les hôteliers, comme le fait le CDT 64 et d’autres.
    - L’accompagnement à la structuration d’un dispositif de vente ligne collectif porté par les hôteliers eux-même (l’exemple de BarcelonaHotels est effectivement un cas d’école !). L’institutionnel peut ensuite le reprendre sur son site et/ou le promouvoir (ce qui n’est pas le cas à Barcelone, à priori …).
    - Google Hotel Finder, dès lors que la plupart des booking engines et /ou PMS y seront connectés pourrait effectivement être une solution intéressante, efficace, pas cher et à peu près éthique.

    Il faut tout de même reconnaître que le sujet est complexe pour les acteurs institutionnels car ces problématiques de commercialisation se posent de la même manière avec des données différentes pour chacune des filières… et qu’il ne faut pas oublier aussi que leur métier de base se situe davantage sur la promotion et l’information, le tout dans un contexte de budget à la baisse… Donc c’est une très bonne chose que d’avoir ce type échange !

    1. 3 octobre 2013 at 8 h 05 min

      Mathieu, merci de venir participer au débat ta connaissance et ton historique est très précieux, tu es au cœur de ces histoires de commercialisation

      Je ne sais quoi répondre à ton commentaire, je suis d'accord sur tout, oui les hôteliers ont merdé, mais tout le monde a merdé. Pourquoi est ce booking qui commercialise les destination, ce rôle revenait aux OT, il n'y a pas plus compétent qu'un OT pour commercialiser une destination et comme tu dis (je le dis souvent aussi), ils ont une image, une notoriété, une confiance... bref les éléments primordiaux à la réussite d'une commercialisation étaient tous là... mais est ce leur rôle de commercialiser ?

      L'agrégation est une très bonne idée, que je n'ai pas exploité jusqu'à maintenant, je vais aller observer le CDT64 de près, merci du tuyau

      Bonne journée à tous et continuez à réagir, comme le dit Mathieu (et d'autres), c'est une très bonne chose que d'avoir ce type d'échange !

  11. 3 octobre 2013 at 10 h 21 min

    Aie Aie Aie ! Et ce matin c'est au tour de San Franciso d'annoncer la mise en place de Booking sur leur site.
    Je suis d'accord avec toi Thomas, de mon point de vue, c'est clairement une solution de facilité qui risque de se payer cher un peu plus tard.
    Pour l'instant, ça parait en effet plus simple pour tout le monde, l'OT a enfin la dispo des hôtels, l'hôtel n'a pas besoin de gérer un planning pour "pas grand chose", l'OT économise des coûts de développement et peut allouer ses budgets à autre chose....
    Ca me rappelle une période ou je démarchais des hôtels pour le compte d'un réseau volontaire. Le réseau , c'est une mutualisation de moyen pour optimiser la commercialisation. Combien d'hôteliers ai-je entendu à l'époque me rétorquer,

    "pourquoi irai-je payer un forfait fixe sans garanti de résultat alors que je peux vendre des chambres via booking en payant uniquement au résultat ? "
    . Entre temps Booking a explosé, le taux de commission a pris 5 points voire plus et ces mêmes interlocuteurs aujourd'hui rêvent d'une solution pour être moins dépendant de Booking car le client final a, lui aussi, trouvé que c'était plus simple de chercher/ comparer/trouver/réserver un hôtel sur Booking quelque soit la destination. Ce qui apparaissait comme une solution simple pour l'hôtelier au début s'est retourné comme étant un problème à traiter quelques années plus tard.

    Du point de vue de l'OT, installer la solution Booking pour l'hébergement est idéal. Cerise sur le gâteau, ce qui était un coût devient une recette. Mais comment faire ensuite pour revenir en arrière quand il faudra faire un trait sur une source de revenu pour la repasser en coût ? Car je doute en effet que les hôteliers laissent perdurer un tel partenariat ! L'hôtel devrait verser un cotisation à l'OT pour que l'OT intègre LA solution de réservation qui pèse déjà trop en 2013 dans les comptes de l'hôtel !! ?
    Donc, si les OT pensent que c'est LA solution à utiliser et que les hôtels pensent que c'est LA solution à NE PAS utiliser, il semble urgent que les différents acteurs s'assoient autour d'une table pour en discuter.

    Les OT sont-ils prêts, par exemple; à reverser l'intégralité des commissions touchées aux hôtels concernés ?

    1. 3 octobre 2013 at 10 h 49 min

      J'adore le

      pourquoi irai-je payer un forfait fixe sans garanti de résultat alors que je peux vendre des chambres via booking en payant uniquement au résultat ?
      Je pense d'ailleurs que les groupements volontaires ont du soucis à se faire quand à leur pérennité, justement à cause de la force des OTAs qui leur "piquent" leur raison d'exister (se regrouper pour être plus fort sur la commercialisation)

    2. Benoit Lebreton
      3 octobre 2013 at 16 h 10 min

      "Les OT sont-ils prêts, par exemple; à reverser l'intégralité des commissions touchées aux hôtels concernés ?"
      Quand certains OT se vantent d'être quasiment à l'équilibre grâce aux recettes qu'ils réalisent sur leurs ventes en tous genres, pas sûr que l'idée est de redistribuer la commission Booking.
      Les OTs ont des comptes à rendre, moins ils coûtent, mieux se portent les contribuables....
      j'espère me tromper
      Maintenant, il me semble que le % de résas passés par les OT ne sont pas très significatifs.
      Le gros du problème n'est pas là.

  12. 4 octobre 2013 at 10 h 43 min

    Bonjour à tous,

    Effectivement d'autres modèles existent :

    * la solution "Fairbooking",, mais il conviendrait de faire du prosélytisme en direction des hôteliers (et autres formes d'hébergements ?) pour déployer cette solution et auprès des acteurs institutionnels pour qu'ils l'utilisent comme solution d'agrégation (mais peut-on commissionner pour apport d'affaires ?),
    * la solution "plateforme de marché" qui s'appuie sur les outils de réservation choisis par les professionnels eux-mêmes (ex : ReservIt, Pegasus, ...) dans le but de faire des "marques blanches de territoires" (mais peut-on là aussi commissionner pour apport d'affaires ?),
    * la solution "hotelhotel" qui est un comparateur de 17 solutions de réservation et il conviendrait que Fairbooking soit également une solution visualisable au sein de ce comparateur afin d'atténuer l'effet "booking", "Venere", ...
    * réfléchir sur la tarification "grand public et lisible", car malheureusement il est souvent moins cher d'acheter son séjour sur "booking" plutôt que directement chez l'hôtelier.

    Sachez que les acteurs institutionnels des territoires ont besoin d'avoir les hébergeurs à leurs côtés pour travailler intelligemment et sereinement.

    Merci à tous de vos contributions.

  13. 7 octobre 2013 at 7 h 00 min

    [...] quatre billets émanant de consultants dont la prises de position sont pour le moins tranchées : Thomas Yung, qui s'inquiète clairement de la tournure prise par les évènements, Guilain Denisselle, dans un [...]

  14. 9 octobre 2013 at 14 h 18 min

    [...] C'est par l'intérieur que nous périrons - Artiref [...]

  15. arturpio
    9 octobre 2013 at 16 h 47 min

    l'attitude des Offices de Tourisme est la haute trahison, coup de couteau dans le dos de l'industrie hôtelière.
    Nous, les hôteliers, nous payons pour qu'ils fassent l'information et promotion touristique. Ils ne le font pas ou, ils le font avec des méthodes des grands-pères, papier et guichet.
    Pourquoi ils ne font pas le travail de booking, eux, qui ont des énormes moyens?

    Note de la Rédaction (Thomas YUNG): la dernière phrase de votre commentaire a été modérée, elle n'apportait rien au débat et pouvait être perçue comme diffamatrice, déjà que le reste du commentaire n'apporte rien si ce n'est de l'huile sur le feu ..... (l'url de votre site à été modérée, trop spammy)

  16. 17 décembre 2015 at 11 h 59 min

    Bonjour,

    Je remonte ce post qui date un peu.

    Quelle autre solution valable ont les institutions pour avoir le même service que leur propose BOOKING. C'est-à-dire faire remonter en temps réel les prix et disponibilité de tous les hôtels (indépendante et chaîne).

    La moins pire serait "Open system" (déjà utilisés par la moitié des départements). Cela marche bien pour les indépendants (qui ont Réservit ou Availpro) mais pas pour les chaîne comme Accor qui doivent donc gérer un planning supplémentaire. Ceci n'est clairement pas envisageable du fait de leur yeld managment très poussé.

    Selon moi, un site de réservation d'un territoire doit pouvoir proposer tous les types d'hôtels y compris les chaînes. Et je dis cela tout en étant indépendant car la lutte contre BOOKING ne mènera à rien sans l'appui des chaînes.

    En conclusion, je réitère ma question: quelle autre solution ont les institutions pour proposer le même service à qualité égale?

    Sylvain MILLON